20 juillet 1974: La Turquie envahit Chypre

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La Turquie envahit Chypre, le 20 juillet 1974 prétendant rétablir l’ordre constitutionnel, utilisant comme prétexte le coup d’état du 15 juillet. La constitution de Chypre, ainsi que les accords établissant la République de Chypre stipulent que l’île est un État souverain, indépendant et territorialement intègre.
Qu’est-ce que la Turquie a fait pour “rétablir”, comme elle prétendait, l’ordre constitutionnel.
• 37 % du territoire a été occupé par l’armée turque et reste toujours sous occupation.
• Tous les Chypriotes grecs ont été chassés de cette région et sont toujours empêchés d’y retourner. Ainsi, presque la moitié des Chypriotes grecs continue d’être des réfugiés dans leur propre pays.
• La méthode qui a été utilisée pour les chasser de leurs foyers était le terrorisme, la torture, le meurtre et le viol, comme en témoignent les rapports de la Commission des Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe.
• 1 619 Chypriotes grecs sont toujours portés disparus depuis lors, bien que pour beaucoup d’entre eux il y a des preuves qu’ils étaient en vie, en état d’arrestation par l’armée turque, après l’arrêt des hostilités.
• L’armée turque a forcé les Chypriotes turcs à se concentrer dans la partie occupée.
La Turquie maintient dans la partie occupée de Chypre une armée d’environ 45 000 hommes qui disposent de plus de 400 chars et de quelques 300 véhicules blindés. Cela fait de la zone occupée de Chypre un des endroits les plus militarisés au monde.
• Les colons de Turquie, au nombre de 450 000, sont maintenant beaucoup plus nombreux que les Chypriotes turcs et sont installés dans la partie occupée.
• Le processus de déracinement n’est pas appliqué seulement à la présence physique de la composante ethnique grecque dans la partie occupée de Chypre, mais prend aussi la forme d’un effort continu de purifier ethniquement même le passé.
• Les noms de lieux grecs, vieux de plus de trois mille ans, ont été changés et remplacés par des noms turcs, et les monuments de l’héritage culturel hellénique et chrétien subissent une destruction systématique dans la partie occupée.
Ceci a été le prototype de purification ethnique appliquée par la Turquie à l’encontre de Chypre en 1974. Pendant ce temps, des tentatives ont été entreprises de déclarer la partie occupée comme état indépendant, mais elles ont été condamnées fermement par le Conseil de Sécurité dans ses résolutions.

Aujourd’hui
La situation, aujourd’hui, est d’autant plus scandaleuse et inacceptable que la République de Chypre est membre de l’Union Européenne depuis mai 2004 !
La Turquie revendique son entrée dans l’Union Européenne alors qu’elle-même occupe militairement un pays de la Communauté Européenne !
Comment comprendre que les dirigeants de l’Union Européenne n’exigent pas le respect des résolutions de l’ONU demandant le retrait des troupes turques de Chypre et donc de l’UE, comme préalable incontournable à toutes négociations avec le gouvernement turc?

Depuis le mois de septembre 2008, sous l’impulsion du Président de la République de Chypre, Mr Christofias, des pourparlers se sont engagés avec le leader de la partie de l’île occupée par l’armée turque, Mr Mehmet Ali Talat.
En avril 2010, il y a eu des élections inégales d’autant plus que le nouveau leader Chypriote-turc, M. Eroglou, a été élu par les colons. Durant toute sa campagne, M. Eroglou (extrémiste-nationaliste), s’est montré opposé à la réunification de l’île.
Les pourparlers ont repris entre le nouveau « leader Chypriote-turc » et le Président de la République de Chypre, M. Christofias. De toute façon, c’est malheureusement la Turquie qui aura le dernier mot…

La Turquie préconise la pérennisation de la division actuelle de l’île par la création de deux Etats distincts regroupés dans une confédération. Ce qui permettrait de préserver les intérêts de la Turquie à Chypre et d’y maintenir ses troupes d’occupation.

Face à ces exigences inadmissibles, le Président, Monsieur Christofias a réaffirmé la volonté du peuple chypriote, toutes communautés confondues, d’aboutir à un accord, pour une réunification réelle du pays, par la mise en place d’un Etat bi communal et bi zonal, indépendant, avec une identité nationale unique et une seule nationalité, dans une île démilitarisée. « A Chypre, il n’y a qu’un seul Etat : la République de Chypre », a-t-il déclaré.
Malgré les efforts du gouvernement chypriote, les Chypriotes grecs restent méfiants car ils craignent que le nouveau plan qui sera proposé par l’ONU suite au référendum, ne conviendra pas. Les Chypriotes grecs souhaitent vivement une solution mais pas n’importe laquelle ! Il faut qu’une solution soit vite trouvée pour éviter que les colons ne soient, sous peu, encore plus nombreux…

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